L’agriculture et énergie verte : un secteur d’avenir
La France et l’Europe se sont engagées à la neutralité carbone en 2050 au travers des accords de Paris (2015). Cela signifie qu’elles émettront la même quantité de CO2 que celle qu’elles pourront absorber, pas plus. Pour parvenir à cet objectif l’agriculture se présente comme un puits de carbone indispensable. Elle est aussi un producteur d’énergie renouvelable nécessaire dans un contexte de crise énergétique prégnant. Pourtant la frilosité des décideurs pour des projets agricoles énergétiques laisse à craindre pour l’avenir de la filière face à l’argument de la concurrence alimentaire.
L’agriculture : une neutralité carbone déjà atteinte
Les énergies renouvelables assurent 20% des besoins énergétiques en 2020 avec un attrait majeur pour les biocarburants, le solaire et le biogaz.
Avec une production totale de 16 TWh en 2021, la production de biogaz est la seule dont les objectifs ont été dépassés. En 2028, elle doit représenter près de 10% de la consommation nationale de gaz fossile (40TWh). Mais les professionnels du secteur sont prêts à aller jusqu’à 15%. Considérant que les prévisions de l’Ademe tablent sur l’augmentation des sources d’énergie produites par le renouvelable de 50%, le biogaz paraît être la source la plus prometteuse.
Et le contexte paraît favorable. Les tarifs à l’achat sont bons. Les cultures utilisées pour la biométhanisation présentent des avantages évidents (couverture permanente des sols en hiver, captation du CO2, teneur en carbone des sols, diminution des engrais). Les substrats valorisent des déchets et le biogaz est convertible en bioGNV, carburant pour les véhicules. Mais la profession s’inquiète : les projets se raréfient dans un contexte où le manque d’engagement des décideurs se fait criant.
- la réduction du dimensionnement du matériel et le recours aux cultures simplifiées
- l’isolation des bâtiments
- la récupération de la chaleur des tanks à lait
- les échangeurs de chaleur dans les ateliers hors-sol
- l’utilisation de pompes à chaleur dans les serres.
La baisse de consommation pourrait ainsi atteindre 7.5 TWh en 2035. D’autres agriculteurs, comme Jean-Marc Onno, ont déjà franchi le cap : la moitié de la production d’énergie de son exploitation a été produite en autonomie grâce à son unité de biogaz.
Produire de l’énergie renouvelable à partir de l’agriculture
Les énergies renouvelables assurent 20% des besoins énergétiques en 2020 avec un attrait majeur pour les biocarburants, le solaire et le biogaz.
Avec une production totale de 16 TWh en 2021, la production de biogaz est la seule dont les objectifs ont été dépassés. En 2028, elle doit représenter près de 10% de la consommation nationale de gaz fossile (40TWh). Mais les professionnels du secteur sont prêts à aller jusqu’à 15%. Considérant que les prévisions de l’Ademe tablent sur l’augmentation des sources d’énergie produites par le renouvelable de 50%, le biogaz paraît être la source la plus prometteuse.
Et le contexte paraît favorable. Les tarifs à l’achat sont bons. Les cultures utilisées pour la biométhanisation présentent des avantages évidents (couverture permanente des sols en hiver, captation du CO2, teneur en carbone des sols, diminution des engrais). Les substrats valorisent des déchets et le biogaz est convertible en bioGNV, carburant pour les véhicules. Mais la profession s’inquiète : les projets se raréfient dans un contexte où le manque d’engagement des décideurs se fait criant.
Produire de l’énergie renouvelable à partir de l’agriculture
Les énergies renouvelables assurent 20% des besoins énergétiques en 2020 avec un attrait majeur pour les biocarburants, le solaire et le biogaz.
Avec une production totale de 16 TWh en 2021, la production de biogaz est la seule dont les objectifs ont été dépassés. En 2028, elle doit représenter près de 10% de la consommation nationale de gaz fossile (40TWh). Mais les professionnels du secteur sont prêts à aller jusqu’à 15%. Considérant que les prévisions de l’Ademe tablent sur l’augmentation des sources d’énergie produites par le renouvelable de 50%, le biogaz paraît être la source la plus prometteuse.
Et le contexte paraît favorable. Les tarifs à l’achat sont bons. Les cultures utilisées pour la biométhanisation présentent des avantages évidents (couverture permanente des sols en hiver, captation du CO2, teneur en carbone des sols, diminution des engrais). Les substrats valorisent des déchets et le biogaz est convertible en bioGNV, carburant pour les véhicules. Mais la profession s’inquiète : les projets se raréfient dans un contexte où le manque d’engagement des décideurs se fait criant.
De nombreux avantages, un inconvénient discutable
Réticence des futurs riverains gênés par les installations de biogaz et concurrence avec la production alimentaire sont mis en avant.
Pourtant
- Moins de 5% des terres agricoles sont consacrées à la production d’énergie en France.
- Ces cultures énergétiques sont aussi très souvent doublement valorisées (production d’énergie et alimentation).
- La double-valorisation permet la préservation des cultures sur le sol français.
- Même si 15% de la récolte alimentaire peut être incorporée dans le méthaniseur, les producteurs de céréales y renoncent souvent à cause de la rentabilité peu élevée comparée à la revente.
Enfin, ce débouché énergétique permet aussi l’installation de jeunes agriculteurs sur des ateliers à forte valeur ajoutée. Un plus pour maintenir la profession agricole dans les territoires et ne pas délaisser cette production à de grands énergéticiens déconnectés des enjeux alimentaires.
Ademe : Agence de la transition écologique
CIVE : Culture Intermédiaire à Vocation Energétique
BioGNV : Bio Gaz Naturel Véhicule